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1er juillet 2024

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On ne compte plus les ministres de la Santé depuis 2017. Celui ou celle qui arrivera bientôt sera le huitième. La situation n’est guère différente côté autonomie. Cette instabilité invraisemblable est un symptôme, celui d’une prise en charge politique déconnectée de l’importance qu’attachent nos concitoyens à la question de l’accès aux soins et aux biens de santé, le symptôme du temps court par rapport à des enjeux en matière de formation, d’investissements, de recherche, de transformation des organisations qui engagent des décennies. Nos ministres de la Santé n’ont pas tous été inertes (on se souvient avec une certaine émotion rétrospective de la présentation de Ma santé 2022) mais ils ont tous été entravés dans leur action pour porter les réformes nécessaires.

Comment s’étonner après cela que nos concitoyens aient le sentiment d’être laissés pour compte, à titre individuel (trouver un médecin traitant, un spécialiste, une place d’hébergement) comme à titre collectif (le sentiment d’abandon dans les territoires, dans le domaine de la santé comme pour les autres services publics) au risque de méconnaître les performances par ailleurs de notre système de santé et l’ampleur de la socialisation du risque maladie…

Dans les temps à venir, Lisa, avec ses membres et ses partenaires, poursuivra son travail pour éclairer le débat public, défricher les questions, les concepts, les solutions et contester, le cas échéant, les réformes à l’emporte pièce ou inspirées par la démagogie.